En juin, le marché actions européen a légèrement baissé (-1,2%). Les indices américains libellés en Euro ont de leur côté légèrement progressé. Le S&P 500 grimpe de +1,4% et le Nasdaq de +2,9%.
Nous aimerions pouvoir nous concentrer sur les fondamentaux de l’économie et des entreprises mais force est de constater qu’après plus de 5 mois de présidence Trump, cette heure n’est pas encore venue. Après la saga épique des droits de douane, dont le dénouement approche, voici que nous avons frôlé la guerre mondiale avec un conflit majeur au Moyen-Orient.
Il est difficile de savoir si une escalade majeure avait été souhaité dès le départ par la Maison Blanche, ce qui est fort possible. Il n’en reste pas moins que les négociations sur le nucléaire iranien avec « le pistolet sur la tempe » lancées par Trump ont dégénéré en conflit ouvert quand Israël s’est décidé à entamer des hostilités aériennes le 13 juin dernier en bombardant un certain nombre d’installations militaires ainsi qu’en éradiquant de nombreux membres de la hiérarchie des Gardiens de la révolution. L’Iran a répliqué via des tirs de missiles balistiques sur des villes israéliennes comme Tel Aviv et on a vite craint des mesures de rétorsion élargies de la part des mollahs comme la fermeture du détroit d’Hormuz, par lequel transite la moitié des barils maritimes de pétrole dans le monde. Un tel événement, sans précédent, n’aurait pas manqué de faire flamber le baril bien au-dessus de $100 et aurait pu provoquer dans la foulée une flambée d’inflation suivie d’une récession globale.
Mais après un bombardement américain surprise des installations nucléaires iraniennes utilisant les bombardiers stratégiques furtifs B2, un accord de cessez-le-feu fut prestement négocié et mis en place, ramenant en passant le calme sur les marchés. Une fois encore, la bonne conduite à tenir pour les investisseurs consistait à ne pas paniquer et à rester investi…
Au demeurant, malgré quelques coups de mentons ici ou là, les négociations sur les droits de douanes semblent avancer cahin-caha, tout comme le projet de loi de finance présenté au Congrès prorogeant les baisses d’impôts de 2017 qui arrivaient à expiration. Du côté de l’inflation, les derniers chiffres font plutôt état d’une stabilisation autour des 2% dans la plupart des pays développés. A ce stade, les droits de douane n’ont donc pas encore généré l’augmentation générale des prix crainte par beaucoup et qui serait si néfaste pour les consommateurs.
Nous voyons d’ailleurs quelques signes de reprise dans les données microéconomiques. Il semblerait que les équipementiers électroniques soient revenus passer commande au second trimestre après un premier trimestre en pause. Il s’en suit un redémarrage assez violent de toute la chaine de sous-traitance que nous avons exploité en renforçant des titres comme ASML ou en réintroduisant Micron dans Clartan Valeurs. La faiblesse générale des secteurs liés à la consommation semble cependant persister à ce stade et nous restons prudents sur les sociétés qui y sont exposées.
Les fonds Clartan ont eu des performances contrastées en juin. Valeurs abandonne de -1,2%, Europe reste à +0% et Ethos progresse de +0,4%. Patrimoine affiche -0,1%, Flexible -0,9% et Multimanagers -0,5%.