Le mois d’octobre fut contrasté de part et d’autre de l’Atlantique sur les marchés actions. L’EuroStoxx 600 finit en baisse à -3,3% pour la période allant du 30 septembre au 31 octobre alors que le S&P 500 en Euros termine en hausse à +1,7% tout comme le Nasdaq à +2,1%.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’issue de l’élection présidentielle américaine n’est pas encore connue et les sondages sont très indécis. Il y a fort à parier que les marchés soient dans une forte expectative car le résultat, aussi bien de la présidentielle que du Sénat et de la chambre des Représentants, aura des répercussions importantes sur l’économie américaine et donc sur les marchés financiers.
Kamala Harris et les Démocrates proposent en effet dans leur programme économique des mesures de soutien au pouvoir d’achat, notamment dans le secteur immobilier, d’un côté, et des augmentations d’impôts sur les sociétés et les hauts revenus, de l’autre.
Donald Trump et les Républicains de leur côté souhaitent engager le pays dans une autre voie, mélangeant protectionnisme à l’extérieur et baisses d’impôts à l’intérieur. Ils souhaitent en outre mettre en place un important allègement de l’environnement réglementaire et normatif, potentiellement sous l’influence d’un certain Elon Musk.
Sur le plan économique, les deux programmes prennent donc deux directions politiques diamétralement opposées mais mélangent tous deux des mesures manifestement expansionnistes, pouvoir d’achat pour les uns, baisses d’impôts pour les autres, et des mesures d’austérité, augmentations d’impôts ici et tarifs douaniers là. Il n’est donc pas évident de mesurer l’impact final pour les entreprises internationales en général. Il est clair cependant que les sociétés domestiques américaines bénéficieront plus d’une victoire de Trump et que les exportateurs vers les Etats-Unis, pensons aux industriels chinois et européens, gagneront avec Kamala Harris. Au-delà, les deux camps ne proposent pas vraiment d’austérité budgétaire et nous pouvons penser que le déficit, déjà anormalement élevé à 6,5% du PIB, le restera. Et ce, à moins que le marché obligataire, emmené par les fameux « bond vigilantes », ne finisse par s’inquiéter et force une cure d’austérité. Mais nous n’avons pas connu un tel scenario depuis les années 90 et donc, personne ne prend aujourd’hui la menace au sérieux.
Nous pensons avoir positionné nos portefeuilles pour ne pas prendre trop de risque quelle que soit l’issue du scrutin, tout en restant investis. Nos obligations restent sur des maturités courtes et des signatures « investment grade ». Nos actions visent des sociétés de qualité qui, nous l’espérons, devraient pouvoir traverser sans grande difficulté une zone de turbulences.
Les fonds Clartan ont eu une performance relative honorable par rapport au marché en octobre. Valeurs cède -2,3%, Europe -1,8% et Ethos termine en baisse de -3,8%. Flexible baisse de -0,6% tandis que Patrimoine cède -0,2%.