Du 30 juin au 31 juillet, le marché actions européen enregistre une légère hausse (+0,97 %). Les indices américains libellés en Euro ont progressé, avec un S&P 500 qui affiche +5,21 % et le Nasdaq +6,78 %, dopés par un Dollar reprenant des couleurs.
Le Président américain a encore soufflé le chaud et le froid tout au long du mois avant la date butoir artificiellement fixée au 1er août pour les accords commerciaux entre les États-Unis et ses partenaires. Des lettres de menace ont été envoyées à certains, tandis que d’autres, comme le Japon, la Corée du Sud ou l’Union européenne, ont obtenu des accords somme toute presque vivables, avec des droits d’environ 15 %. Pour finir, le Président a publié les droits de chaque pays le 31 juillet. Ils sont dans l’ensemble plus favorables que ceux très élevés du 2 avril mais certains pays, comme la Suisse, se retrouvent particulièrement punis avec un curieux taux de 39%.
Il en résulte que l’incertitude est en grande partie levée mais aussi que ces droits vont considérablement compliquer la vie de toutes les entreprises qui exportent vers les États-Unis. Et il reste à savoir quel sera l’impact sur le consommateur et la croissance mondiale. Nous le découvrirons au cours des prochains mois et trimestres.
Cependant, s’il s’avérait que les conditions commerciales étaient trop déséquilibrées avec ce nouveau régime, rien ne s’oppose à ce que chaque pays impose lui aussi des droits de douane plus élevés aux américains, y compris sur les services et les logiciels, étant donné que toute conception de stabilité ou même de règles de l’OMC datant de l’après-guerre ont apparemment été reléguées aux oubliettes de l’Histoire par le Président américain.
En ce qui concerne la zone Euro, Il faut reconnaître que ses excédents commerciaux vis-à-vis des États-Unis sont principalement le fait de quelques pays, l’Allemagne, l’Irlande et l’Italie en particulier, tandis que les autres sont proches de l’équilibre. Certains ont plus à perdre que d’autres et tous veulent protéger leurs champions nationaux : l’automobile de l’autre côté du Rhin, l’industrie pharmaceutique à Dublin ou encore l’aéronautique en France.
Plus près de nous, le gouvernement français semble à nouveau se diriger tout droit vers la censure après avoir dévoilé les grandes lignes de son projet de budget 2026. L’économie du pays souffre de ce manque de visibilité ainsi que de l’effort fiscal qui semble aujourd’hui inévitable pour réduire un déficit géant proche de 6 % du PIB. Ailleurs en Europe, la situation apparaît meilleure avec une Italie de Meloni qui tire clairement son épingle du jeu. Le marché obligataire souverain ne s’y trompe pas : les taux italiens sont en passe de devenir inférieurs à ceux de la France si la tendance actuelle se confirme.
L’économie mondiale continue, quant à elle, à naviguer à travers les récifs et les tornades trumpiennes en tout genre, avec néanmoins une faiblesse toujours marquée de la consommation, comme l’ont confirmée les publications de résultats du second trimestre. Un exemple parmi tant d’autres : les ventes d’automobiles en Europe étaient de nouveau en baisse en juin de près de 5 %…
Les sociétés exposées au plan de relance allemand, que ce soit dans la défense ou les infrastructures, restent pour l’heure les vedettes de la cote. Nos portefeuilles très diversifiés se retrouvent donc à mi-chemin entre ces deux pôles et affichent pour l’instant des performances raisonnables.
Les fonds Clartan ont pour la plupart été stationnaires en juillet. Valeurs est stable sur le mois, Europe cède -0,79 % et Ethos progresse de +0,55 %. Patrimoine affiche +0,11 %, Flexible -0,09 % et Multimanagers +1,45 %.